this disaster needs a master plan ≈ irina.

irina nadezhda bodrov
" the power of youth is on my mind,
sunsets, small town, i'm out of time "

images, adelaidekanegifs//citations, lana del rey ~ old money.

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NOM, PRÉNOM ≡ il doit être dit avec une pointe de rage et de détermination pour que cela fasse un réel effet, que cela claque à la figure comme le vend froid de sibérie l'a fait auparavant sur les joues de ses ancêtres. c'est une pure bodrov, et elle ne manque pas d'arborer ses origines dont elle a une fierté sans égale, pour bien que ça se sache et qu'on ne lui cherche pas des embrouilles. c'est comme ça ici, tout le monde vit avec ses embrouilles alors autant en retenir certains de poser sa main sur sa peau blanche et entaillée ou encore de laisser glisser des mots peu appréciables hors des pensées les plus vivaces. au fond ce nom rappelle un peu la spécialité de la famille, il a une consonance que l'on pourrait associer à une arme à feu, la plus délicates des armes, celle qui arrache la vie en un soupir doux. irina est son prénom, c'est même un peu culotté d'avoir nommé sa fille ainsi dans un tel quartier si l'on se penche sur son origine grecque qui signifie paix. là aussi, il faut le prononcer comme s'il s'agissait d'un nom d'attaque, le crier presque pour que le charme ne soit pas brisé. elle en rigole d'avoir un prénom comme ça, elle préfère qu'on l'appelle nina, ça fait un peu naïve, c'est ce qu'elle aurait aimé être au fond, une fille née dans une famille ignorante, laisser sa vie dangereuse de côté pour quelques jours ; mais la famille c'est tout ce qu'elle a. nadezhda, difficilement prononçable par les anglophones, il n'en reste pas moins hargneux à l'oreille, ce deuxième prénom. il colle mieux à la personnalité de nina, car les nadezhda sont indépendantes. et ça, nina l'est, personne ne sera là pour le nier. ÂGE ≡ cela en déstabilise plus d'un de se retrouver face à une gamine de dix-neuf ans, tout juste sortie du lycée alors ils rigolent mais son regard sérieux et autoritaire les ramène sur terre, se rendant compte qu'elle est tout de même sacrément mature. elle en a vu des vertes et des pas mûres depuis qu'elle est toute petite, la irina, plus rien ne l'étonne, elle a l'impression de tout savoir. DATE, LIEU DE NAISSANCE ≡ même si ses ancêtres sont venus de russie jusqu'à liverpool, c'est en angleterre à toxteth qu'elle a vu le jour, née dans le lit de la mère bodrov un quatre décembre mille neuf cent quatre-vingt-quinze, la famille préférant faire cela à la dure. c'était comme ça chez eux, si ce n'est pas douloureux, alors ce n'est pas grand chose. ORIGINES, NATIONALITÉ ≡ cette consonance scandinave ne vous a donc pas mis la puce à l'oreille quant aux origines lointaines des bodrov ? ce nom respire le froid sibérien et rappelle une mélodie de la grande russie, leur patrie dont ils se servent pour faire pression sur leurs clients réticents. les origines russes de cette famille coulent en violents torrents dans ses veines. malgré tout, compte tenu de son lieu de naissance, elle a la nationalité anglaise. ETAT CIVIL ≡ la belle n'a jamais eu le temps pour ce genres de choses que l'on voit dans les films romantiques à la noix. les filles comme elle, ça ne regarde pas ce genres de choses. irina a seulement le cœur pour les choses d'une nuit, d'ailleurs elle a perdu sa virginité très tôt, à quinze ans seulement. elle profite de l'amour physique que peuvent lui proposer des hommes tout en étant certaine de rester célibataire. vraiment, elle ne se sent pas du tout se lancer dans une relation longue, elle est bien trop occupée avec son travail qui doit être fait habilement pour s'occuper à se briser le cœur. PROFESSION, ETUDES ≡ dans la famille, on apprend dès le plus jeune âge à se défendre et à participer au business familial. elle a ainsi développé un don pour la diplomatie, à l’avantage de la famille bien entendu. depuis, son père lui a généreusement offert le droit de s'occuper des négociations du trafic d'armes, elle est la première intermédiaire par laquelle il faut passer pour acheter des armes. SITUATION FINANCIÈRE ≡ tout ce qu'on peut dire, c'est que le trafic d'armes, ça rapporte. de ce fait, elle est loin d'avoir des problèmes financiers, elle est même plutôt aisée pour une famille qui vit dans un quartier aussi miteux qu'est toxteth. bien entendu, avec les bodrov, on n'est pas à l'abris d'une petite partie de poker qui finit mal, mais ils parviennent toujours à se rattraper. STATUT FAMILIAL ≡ du haut de ses dix-neuf ans, elle est tout de même la dernière fille derrière trois grands garçons. ce n'est pas pour cette raison qu'elle était chouchoutée, au contraire. élevée au même titre que ses frères, elle en a hérité un caractère dur et qui s’associerait plutôt à un jeune homme. pourtant elle est bien née sous le chromosome x. ORIENTATION SEXUELLE ≡ depuis toujours, aller draguer et se faire draguer par des hommes était une chose naturelle. elle est hétérosexuelle et curieuse, mais elle doute que ses pulsions pour les courbes fines de femmes ne soient rejetées par sa famille très traditionnelle. en fait non, elle en est sûre, cela serait une abomination de savoir que l'idée de faire sa vie avec une femme alors pour le moment elle laisse ces envies de côtés et continue avec les garçons TRAIT DE CARACTÈRE ≡ elle est très connue pour son maniement habile des mots, elle est très réfléchie malgré son petit côté impulsif et colérique. irina est une manipulatrice de génie, elle parvient toujours à ses fins. peu souriante, elle est froide mais déterminée ce qu'elle tient peut-être à ses origines russes : ne jamais abandonner. irina est très honnête et elle n'hésite pas à dire ce qui blesse. GROUPE ≡ liée corps et âme à cette quartier de toxteth, elle y est née et n'est malheureusement pas prête de partir, même si c'est a beautiful mess quelques fois...

≡ new neighbors, old hoods.

à quoi ressemble votre quotidien à liverpool ? en êtes-vous satisait ? c'est vrai que quelques fois, elle aimerait trouver mieux, ne pas risquer sa vie à chaque pas foulé sur le béton crade de toxteth mais elle a l'impression que si elle se tire d'ici, elle s'ennuierait. sa famille l'empêcherait de se barrer de toute manière, ils ont besoin d'elle, mais ce n'est pas vraiment réciproque. ce qu'elle fait toute la journée c'est s'exposer au danger, et ça, c'est quelque chose qui semble couler dans ses veines. elle n'a pas peur, irina, elle c'est pas une chochotte. mais elle aimerait voir à quoi ressemble la vie de ces gens qu'elle voit à la télé, avec une petite famille qui sourit à la caméra, le papa qui part le matin au travail et maman qui s'occupe de préparer le petit dej' avant d'embrasser ses enfants pour leur souhaiter une bonne journée à l'école. irina a été élevée à la russe, et elle a donc un stock d'amour inutilisé qu'elle garde en réserve secrètement pour ne pas paraître faible aux yeux de son père, mais elle en donne à qui elle peut quand elle peut.

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irina est très fière de ses origines russes, de ce fait elle a insisté pour apprendre cette langue, elle est bilingue □ malgré sa position de benjamine, ses frères ne l'ont jamais réellement portée dans leurs cœurs, se fichant parfois même pas mal d'elle. ils la considéraient comme leur égale, ce qui plaisait à irina autant qu'elle en souffrait. □ pas très adepte des études, elle a terminé le lycée avant de se faire "engager" en tant que négociatrice des affaires bodrov. pour l'achat d'une arme vous devrez d'abord la rencontrer pour fixer les prix et tout le bazar □ manipulatrice hors pair, elle tente toujours d'arriver à ses fins et baisse rarement les bras □ il peut lui arriver d'être violente quand quelqu'un la fait vraiment chier, balançant des insultes russes incompréhensible. pas tant que cela entraînée au corps à corps, elle est cependant bien plus à l'aise avec un pistolet entre les mains □ elle n'a tué personne même si son père aimerait que la gâchette la démange pour "franchir le pas" et régler deux ou trois de ses affaires au passage □ elle n'est certainement pas une "girly girl", elle porte rarement du maquillage et depuis sa nouvelle position dans la famille, elle tente de faire des des efforts vestimentaires pour être correcte □ la famille d'irina a beau pratiquement rouler sur l'or, elle s'en fiche. en sachant la provenance de toute cette thune, cela l’écœure. de plus elle n'est pas une grande dépensière et se satisfait de ce qu'elle possède □

PSEUDO, PRENOM ≡ electric bird. aka carole, permets toi ÂGE ≡ quinze petites années PAYS ≡ françia trop le souag AVIS SUR LE FORUM ≡ PERSONNAGE INVENTE, PREDEFINI, SCENARIO ≡ inventé de ma tête AVATAR ≡ queen adelaïde kane UN DERNIER MOT ≡ first, let me take a selfie

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≡ same dirty tricks.

ses yeux sont gonflés, elle essaye de regarder le plafond de sa chambre d'un air absent. ils fait tout noir, elle est totalement bourrée et elle sent le mal de crane lui venir. elle a envie de sortir sur son balcon, de se fumer une clope comme elle le fait toujours, avec classe et délicatesse. mais non, elle ne bouge pas. elle est trop mal la petite irina. à côté d'elle, ça commence à bouger, ça change juste de position. le type s'est endormi comme une masse il y a déjà deux heure après leur rapport sexuel. et ça fait deux heures qu'elle est là, à ressasser ses idées noires dans sa tête, le cerveau totalement hors service tellement elle est bourrée. son téléphone vibre et projette une forte lumière sur son plafond, ça lui défonce les yeux. elle cligne des yeux et écoute. deux fois que ça vibre, ça doit être un appel. sa main tâte sa table de nuit et elle met son cellulaire face à sa tête pour voir qui peut l'appeler à une heure pareille. quatre heures du mat'. la photo de sam apparaît à l'écran, cette photo où il fait une sale grimace mais où cette journée ils avaient bien ri. irina décroche et lance un salut en chuchotant, faisant du mieux qu'elle pouvait avec sa voix pâteuse. « qu'est-ce qu'il y a sam ? » s'enquit-elle l'air absent. à l'autre bout du fil, elle entend sangloter. « irina... t'es où ?... » demande sam. « chez moi... et toi t'es où ? » elle sort hors du lit et cale son téléphone entre son épaule et sa joue pur enfiler un pantalon. sa tête lui tourne sérieusement mais vu comment lui parle son meilleur ami, elle allait faire quelque chose. « je... je sais pas. » dit-il piteusement après un long moment d'hésitation. très calme, irina lui demande alors, avant de prendre ses clefs et d'enfiler ses chaussures pour claquer doucement la porte et se tirer de chez elle comme elle l'a fait si souvent. « décris-moi où tu es, sam. » elle sait qu'il va l'écouter. elle descend les escaliers à toute allure et est enfin dehors, alors elle attend sa description. « je... y'a des arbres, des jeux... » oh non, il est retourné là-bas. irina se met à courir vers l'aire de jeu pour enfants, là où stella allait si souvent. « j'arrive sam, ne raccroche pas. parle-moi. » elle est haletante, sa tête lui fait un mal de chien, elle voit un peu flou, mais elle s'en fiche. il faut pas qu'il sombre, il n'a pas le droit. « j'me sens tellement mal... » qu'il murmure avant de lâcher un nouveau sanglot. ça lui brise le cœur de l'imaginer comme ça. irina arrive enfin, elle le voit. il est assis au bout du toboggan, les genoux contre le torse, une bouteille de vodka pas très loin et le portable collé à l'oreille. elle raccroche et court vers lui. « je suis là maintenant. » il lève sa tête vers elle, les yeux bouffis par les larmes, le regard suppliant. un petit sourire se forme sur ses lèvres quand il la voit, sa petite irina. les traces de larmes sont toujours là, sur ses joues, indélébiles. la brune se penche vers lui et met sa tête dans ses main, très doucement. « j'suis tellement heureux de te voir... » un sourire vient éclairer le visage d'irina. « moi aussi. on va rentrer, ok sam ? » c'est une question rhétorique bien sûr, il faut qu'elle s'assure qu'il rentre bien chez lui. il se tue à venir ici. la russe essaye de le lever mais il proteste et reste assis. « non non non... elle aimait tellement cet endroit. » gémit-il. « t'es bourré, tu broies du noir. rentre à la maison avec moi. je dormirai avec toi. » murmure-t-elle. « bon, d'accord. » finit-il par céder, après deux minutes de silence où il réfléchissait à l'autres solutions alternatives. alors il se lève, tangue un peu, mais finalement irina lui prend la main, noue ses doigts aux siens et se tourne vers la direction de la sortie du parc, posant consciencieusement un pied devant l'autre pour que leurs deux têtes aient le temps d’associer le trajet. ils l'ont fait tellement souvent avec stella, des millions de fois. les deux la scrutaient au loin en se fumant des joints, rigolant pour rien du tout. elle était tellement mignonne, la petite. elle aimait irina comme sa mère, et irina l'aimait tout pareil en retour. sam et irina s'étaient les parents qu'elle n'avait pas eu, bien qu'elle ne soit qu'en réalité que la sœur du garçon. sa petite sœur. maintenant, sam culpabilisait car elle était morte. mais ce n'était pas de sa faute. elle était atteinte d'une infection pulmonaire et l'opération coûtait terriblement cher, de plus, les médecins avaient été très vagues quant aux chances de survie de la petite, personne ne savait réellement si au bout de cette opération elle serait toujours en vie. mais là était la réalité. elle était morte. et elle laissait un trou béant dans la poitrine de sam et dans celle d'irina aussi. elle leur manquait terriblement.

« irina, sort de ta cachette. » les mains délicatement posées contre l'armoire derrière laquelle elle se tapissait dans l'ombre, elle retint son souffle. son père devait avoir un œil derrière le dos pour l'avoir remarquée si rapidement, feignant de ne pas l'avoir vue dès son entrée. miteuse d'avoir été repérée, elle franchis un pas et la lumière vient se poser sur sa peau pâle et ses cheveux corbeaux. « viens par là. » son imposant père a légèrement tourné des talons pour qu'elle voit son profil. irina déglutit mais s'approcha, mettant ses mains dans ses poches pour ne pas montrer à quel point celles-ci tremblaient furieusement. la salle était seulement éclairée par une unique lumière au dessus d'une chaise sur laquelle était avachi un homme plus ou moins conscient. la brune avait été prise de curiosité. elle voulait savoir comment on réglait les comptes chez elle, car apparemment ce châtiment ne plaisait pas vraiment à tout le monde et en repoussait plus d'un. les bodrov n'oublient pas, leur liste noire est ancré dans leur tête. « fait-le. » elle n'a pas vu son père lui tendre son propre pistolet. un spécimen magnifique, gravé main et qui porte les initiales sur la poignée. jamais elle n'avait pensé que son père un jour lui tende son arme qu'il gardait toujours sur lui, précieusement. elle évite de croiser le regard autoritaire de son géniteur et décide de retirer ses mains de ses poches pour finalement attraper avec une grande douceur l'arracheur de vies. un gémissement plaintif de l'homme lui rappelle ce qu'elle s'apprête à faire, l'arme lui brûle soudainement les mains. ça lui fait mal. son cœur bat, il saigne. tuer un homme. son père lui demandait d'empêcher à un type qui avait causé du tord à sa famille de respirer à nouveau, de voir ses amis, de profiter de sa vie. chez les bodrov, on est des dure à cuire et tous ses frères ont au minimum un assassinat dans leur liste de choses faites. et ça, du fait qu'elle était une fille, irina n'avait jamais pensé qu'on lui demande un jour de faire cette abomination. mais ce n'est pas une fille comme les autres, la petite garçon manqué dans son élément une fois qu'un revolver est maintenu entre ses doigts habiles, elle aurait pu s'y attendre. elle sent le regard lourd de son père sur elle et se recule pour se mettre bien en face de la victime. son bras se tend et elle ferme son œil droit pour viser correctement la tête du gars. sa respiration est lente, elle tremble et tout devient flou. les larmes brouillent sa vue. putain. elle pleure. elle peut pas pleurer devant son père. « aller irina, fait-le. » insiste-t-il avec de la colère et de l'impatience. elle voudrait s'envoler et partir loin, ne plus sentir cette horrible chose qui semble d'ores et déjà la bouffer de l'intérieur. son cœur bat tellement vite que sa cage thoracique lui fait mal. et les larmes roulent sur ses joues. irina baisse l'arme et plante son regard implorant dans celui de son père. « je peux pas. » elle est faible, sans défenses, il faut que son père comprenne ça. avec un soupir, il franchit la distance qui le sépare d'elle, s'empare de son arme et tire sans même regarder. le tout se passe en quelques secondes. le bruit du coup de feu la fit sursauter. maintenant, la tête de cet homme penchait sur le côté et le sang coulait sur ses habits et sur le sol. « un jour, tu le ferras. nettoie tout ça. » sa voix est sèche, amère, comme toujours. il se fait respecter le père bodrov. un hochement de tête de la part de la dure à cuire brune et il se retire, mâchoire serrée.

son père avait insisté. il l'avait tannée et elle avait finit par céder, après ce regard qui lui faisait un peu peur. jean en cuir noir, décolleté habituel, elle avait déjà vêtu son habit d'enterrement pour négocier. parler, dire les mots qui font réfléchir et qui font gagner la famille, toujours la famille. du premier souffle jusqu'au dernier, elle serait la russe bodrov qui aurait ses devoirs à remplir qu'elle le veuille ou non. les mains dans les poches, elle a la tête baissée depuis qu'elle est sortie de la maison, entourée d'un de ses frères qui surveille ses arrières. elle aimerait qu'on lui laisse un peu de liberté, qu'on ouvre sa cage. irina est prisonnière de sa famille. elle chasse ses idées noires et se concentre sur sa tâche finale. vendre le plus d'armes possibles pour ce gars, un dealer écossais. le type à prendre avec les pincettes juste par précaution. va falloir y aller doucement. le stress monte, elle se crispe et avance plus vite. son frère suit la cadence, il veut juste rentrer le plus vite chez eux pour mater le foot. le lieu de rendez-vous est particulier, c'est un endroit de combat illégal. déjà quelques cris lui viennent et elle ne veut pas vraiment y aller. voyant son hésitation, son frère lui donne un coup de coude et pousse la porte, le regard accusateur. la salle est pleine de gens qui hurlent pour les deux qui se battent au centre, envoyant les coups pour mettre l'adversaire à terre. c'est beau de voir ça un peu, c'est de la lutte, de la danse. irina pourrait pas vraiment faire le poids. elle est pas là pour ça. le frère passe devant et lui fraie un chemin pour passer dans une petite salle au fond où l'écossais doit les attendre. c'est la règle, faut se faire attendre. alors qu'elle passe à côté du ring, elle se sent attirée par le combat qui fait rage entre une jeune fille et... l'autre on s'en fiche en fait.
la russe lève les yeux, et il aura suffi de ce regard, pour changer toute sa vision du monde. le temps sembla s'arrêter, tout allait au ralenti. sa respiration fût presque coupée, son cœur manqua un battement et elle tomba de très haut, la petite irina. tout prend un sens, rien n'est plus pareil. elle ne peut pas lâcher ce contact des yeux, elle a l'impression qu'elle risque de mourir si elle le fait. pourtant, elle foule le sol, gardant ses yeux plantés dans ceux de la magnifique jeune femme. elle est belle, elle sait que si quelqu'un lui dit le contraire elle pourrait lui envoyer son poing dans la figure sans même y réfléchir. son regard s'attarde sur chaque détail de cet ange aux cheveux caramels, les yeux d'un marron clair délicieux ainsi qu'une peau hâlée et suante pour le moment. irina aimait déjà tout dans cette personne. et elle y peut rien, elle ne peut que subir ce truc qui lui arrive. alors elle lance un petit sourire pincé, timide, parce qu'elle sait pas trop quoi faire d'autre. elle se sent toute gênée, pourtant pas tant que ça, parce qu'elle a l'impression que cette fille la connaît déjà, et réciproquement, et que jamais la gêne ne viendrait leur mettre des bâtons dans les roues. et là, le coup de poing atterrit sur le visage de ce délicat ange, la mettant au sol. irina sursaute. est-ce qu'elle va bien ? est-elle blessée ? lui est-il arrivé quelque chose ? elle préfère ne pas y penser. elle baisse les yeux, comme si elle avait peur de voir que ce n'était qu'un rêve et que cette sublime créature s'était tout simplement évaporée et qu'elle rêvait. mais avant de franchir la porte, la russe décide de vérifier que la boxeuse est toujours bien là. alors ses yeux se retournent pour s'attarder sur le ring et contemplent la jeune femme encore au sol. ouf. irina est soulagée, ainsi, elle pourra dormir sur sans faire de cauchemars. et elle espère que se seront des rêves avec cette fille qui viendront égayer sa nuit pour toute la vie.